Prologue et Chapitre 1

Publié le par Allen-kun

Prologue :


Nous sommes, au début de cette nouvelle histoire, au Japon, en 2016. Nous allons suivre les choix et les sentiments d'un jeune homme, Kyosuke Mitsuba. Sa vie va bien se compliquer, et il devra faire face à de nombreux ennemis pour survivre.

Il est 15h22 de l'après-midi, une après-midi d’été à Tokyo, au Japon. Kyosuke est en plein cours mais il n'est pas vraiment présent dans cette salle de classe. Le regard vague, son menton posé dans la pomme de sa main et son visage tourné vers la fenêtre, son esprit est ailleurs. Il pense à tout et à rien, il rêve d'un monde tranquille. Il entend une voix lointaine qui l'appelle. Il se retourne mollement vers la direction de la voix, encore dans son nuage, et il voit son professeur d'anglais, rouge de rage. Le professeur l'appelle une deuxième fois, alors Kyosuke se lève :


-Mitsuba !

-Oui Monsieur ?

-Encore en train de rêvasser ? Tu n'écoutes pas un seul mot de mon cours depuis presque le début !

-C'est la chaleur Monsieur.


Les autres élèves de la classe commencèrent à ricaner et le professeur d'anglais réclama immédiatement le silence, intransigeant. Il pointa son manuel rouler dans sa main vers Kyosuke.


-Bien, vous avez intérêt à être réveillé pour me traduire le texte que nous étudions page quinze, car sinon, je serais dans l'obligation de vous mettre en colle Mitsuba !


Nullement troubler devant son professeur furieux, il prit son livre, l'ouvrit à la page indiquée, trouva le texte et le traduisit presque parfaitement en anglais, une tâche qui aurait put s'avérer difficile pour un autre élève. Tous ses camarades étaient tournés vers lui, admiratifs pendant qu'il traduisait, prenant des petites pauses parfois pour bien tourner le sens de la phrase. Lorsqu'il finit, le professeur, toujours en colère et devant renoncer à son envie de lui mettre une heure de colle, lui demanda de faire plus attention à sa concentration car la prochaine fois, il ne le raterait pas.


-J'espère que vous m'avez bien compris Mitsuba ?!

-Oui Monsieur.


Il se rassit, et le cours reprit. Kyosuke fit comme s'il écoutait le cours, mais en fait il était déjà retourné dans sa rêverie, reprenant le fil de ses pensées. Oui, c’est ça, un monde paisible, sans stress, sans toutes les salissures des Hommes. Oui, il rêvait d’un monde comme ça, il aimait être naïf.

Lorsque la cloche sonna, un garçon et deux filles vinrent posés leurs mains sur son pupitre, et le félicitèrent d’un ton enjouer :


-C’était bien joué Kyo-kun ! Disait la première, une brune aux cheveux longs et lisses jusqu’à la taille, tu as réussi à fermer le clapet au prof qui ennui tous les élèves !

-Ouai c’était grandiose ! Reprit de plus belle le jeune garçon, tout à droite, les cheveux noirs en broussaille, il aurait tant voulu te mettre une heure colle, tu l’as coupé net !

-Kyo-kun, c’est le déjeuner, on mange ensemble ? Demanda la deuxième fille aux cheveux châtains foncés, longs et dégradés jusqu’aux épaules. Elle était au milieu du trio, toute souriante.


Kyosuke lui, avait les cheveux châtains clairs, ainsi que ses yeux qui prenaient même une couleur dorée, faisant son plus grand charme. Ses cheveux sont coupés en dégrader, ils sont donc légèrement en bataille et lui vont presque jusqu’aux épaules. Il arborait toujours un visage doux et inexpressif. Beaucoup de jeunes lycéennes l’aimaient en secret, mais l’amour n’intéressait pas le jeune homme pour le moment, aux grands désarrois de son ami qui aurait aimé avoir la cote de Kyosuke. Ils avaient rassemblés différents pupitres pour faire une table et commençaient à manger. Kakui était l’ami de Kyosuke depuis l’école primaire. Ils ont un caractère différent et personne ne comprend pourquoi ils sont si intimes. Celui-ci pointa sa fourchette en direction de Kyosuke en prenant un ton accusateur :


-Franchement Kyo-kun, pense un peu aux autres ! Pleins de filles veulent sortirent avec toi et tu reste impassible ? Mais moi, j’aurais foncé ! Pff c’est vraiment pas juste !

-Arrête de l’embêter avec ça Kakui ! S’exclama la fille aux cheveux longs.


Elle s’appelle Yuki, c’est la voisine de Kyosuke depuis toujours et on pourrait la soupçonner d’être amoureuse de lui. Ils se voient souvent et travaillent ensemble, allant toujours à la même école car les parents voulaient que leurs deux enfants ne soient pas séparés.


-S’il ne veut sortir avec personne, on ne va pas l’obliger ! Et si tu veux trouver quelqu’un, alors fait des efforts dans toutes les matières et au niveau physique et là, tu trouveras quelqu’un !

-C’est pas sympas Yuki-chan ! Répliqua Kakui en faisant mine de pleurer.

-Calmer vous tous les deux, demanda calmement Kyosuke, Kakui-kun laisse-moi avec ça et Yuki-chan, ne soit pas si méchante.

-Toujours aussi pacifiste ! S’exclama Yuki en soupirant et en haussant les épaules d’un ton désespérer.

-Il faut bien non ? Dit-il en souriant, sinon tout le monde se ferait la guerre, si personne n’était pacifiste.

-Oui mais toi tu l’es un peu trop !


C’était Sakura, la jeune fille aux cheveux châtains qui venait de parler. Elle était l’ami de Kyosuke depuis la moitié du collège et personne ne sait grand-chose sur sa famille, elle refuse catégoriquement d’en parler, changeant de sujet à chaque fois, le regard mitrailleur. Kyosuke soupira.


-Mais qu’est-ce que ça peut bien vous faire que je sois pacifiste ?

-Un sujet de discussion ! Répondit clairement Sakura.

-Mais par pitié, laissez-moi en paix !


Tous se mirent à rire, sauf Kyosuke qui ne fit qu’un sourire, observant son repas.

La fin de l’après-midi passa rapidement et bientôt se fut la fin des cours. Au portail, Kakui et Sakura allèrent à gauche, faisant de grands signes d’adieux avant de se détourner, Kyosuke et Yuki partant dans l'autre direction. Tous deux bavardèrent de tout et de rien, de leur journée, de leurs prochains tests et de leur famille. Mais bientôt, le silence se fit entre eux. Les longs cheveux de Yuki flottaient et bougeaient au rythme de ses pas, et ses yeux bleus marines fixaient le sol. Sa main se crispait et se décrispait sans arrêt. Enfin, elle prit la parole :


-Kyosuke, je sais que tu n’aimes pas en parler, que se ne sont pas mes affaires mais…j’aurais vraiment voulu savoir pourquoi vraiment aucune fille ne t’intéresse ?


Celui-ci la regarda à la dérober, puis reporta son attention sur ce qu’il y avait devant lui, gardant le silence pendant quelques secondes. Lorsqu’il prit enfin la parole, Yuki sursauta.


-Si tu ne m’appelles pas par mon diminutif, c’est que c’est sérieux pour toi. Par contre, je ne comprends pas pourquoi tu fais une fixation dessus. Les filles ne m’intéressent pas et c’est tout, je ne sais pas pourquoi, c’est sans doute parce que je n’ai jamais été amoureux.


A ces mots, Yuki se mordit la lèvre tellement fort qu’une petite goutte de sang vint tacher ses dents blanches. L’ayant remarqué, Kyosuke se mit devant elle, fronçant les sourcils, le regard sérieux :


-Yuki ! Qu’est-ce qu’il y a, ça ne va pas ? Regarde tu saignes !

-Tu ne l’as toujours pas remarqué hein ? Demanda-t-elle, les yeux baissés, remplis de larmes.

-De quoi tu parles ?


Elle leva alors soudainement son visage ruisselant de larmes et le surpris, criant presque :


-Tu n’as toujours pas remarqué que je t’aime !


Kyosuke, surpris par cette déclaration, ne sut que répondre.


-Je…


Yuki mit une main devant sa bouche, lui demandant de se taire. Sa voix tremblait, elle essayait de toutes ses forces de se retenir de pleurer.


-Non, c’est bon Kyo-kun, ça ne sert à rien, je sais que tu vas me rejeter, je voulais juste que tu le saches, maintenant, fais ce que tu veux, je ferais comme si j’avais toujours des sentiments d’amitiés envers toi. Je dois me dépêcher de rentrer.


Elle le contourna et commença à courir, mais Kyosuke lui attrapa le bras, la voyant pleurer chaudement.


-Yuki !

-Non, lâche-moi !!


Elle se dégagea et se remit à courir. Elle traversait une rue sans faire attention, et le drame arriva : une voiture fonçait à toute vitesse dans la rue, alors que la jeune fille en pleure traversait la rue. Kyosuke réagit au quart de tour, alors que la voiture commençait à freiner, il se disait qu’elle ne s’arrêterait pas à temps. Yuki était paralysée par la peur, mais elle se sentit soudainement pousser vers l’avant. Il y eut des bruits atroces par la suite. Lorsque Yuki se retourna, Kyosuke était par terre, étendue dans une marre de sang, et sa chemise blanche prix une couleur rouge. Elle se mit à crier et à appeler à l’aide, perdu. Le conducteur appela directement les urgences.

Kyosuke avait donc sauvé Yuki en la poussant, la mettant ainsi hors de danger. Il se fit renverser et on aurait put penser que pour lui, c'était la fin, mais vous en êtes très loin, en fait, pour lui, ce n'est que le commencement d'une vie mouvementé.


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Chapitre 1: Lorsque la lumière se fit dans cet abysse de ténèbre


Alors que Kyosuke se faisait renverser, il sentit son esprit quitter son corps. Alors que, pour lui, c'était le noir complet, il sentit une brise. Il se demandait d'où elle provenait, mais il ne voyait rien.

Que je suis bête, pensa-t-il, j'ai les yeux fermés ! Il les ouvrit et se retrouva dans le même noir complet.


"Je suis mort ?" , s
e demanda-t-il.

Il observa ce qui l'entourait mais il n'y avait que de la brume, il se trouvait comme dans un énorme trou noir. Il resta là, immobile, à moitié somnolent et en ayant des questions plein la tête. Il ne savait plus comment s'écoulait le temps. S'était-il passé déjà une heure ? Sûrement. Il ne fallait pas y penser, il devait être mort, et bientôt, il serrait réincarner en une autre chose en oubliant sa précédente vie. Il attendait ce moment, puis se demanda si, peut-être, il ne serrait pas mort mais dans le coma. C'était possible après tout, mais le choc avait été tel que c'était peu probable.


-Si je suis dans le coma, alors je dois être sous la forme d'un esprit, et je dois retrouver mon corps à tout prix.


Il commença donc péniblement à se déplacer dans cet abysse de ténèbre. Il remarqua plus tard qu'il était nu et se demanda avec lassitude :


-Pourquoi faut-il toujours que l'on soit nu dans ces moments là ? C'est embarassant !


Il continua son chemin et pensa à Yuki. Il devait trouver comment la revoir avec son corps pour qu'elle ne puisse plus s'inquiéter. Elle s'était déclarée à lui et voilà comment cela c'était terminé. Il cherchait depuis pas mal de temps, lui sembla-t-il, mais il ne trouva rien.


-Il fallait s'y attendre.


Remarqua-t-il avec un nouveau soupir de désespoir. Il regarda de nouveau autour de lui avec un regard triste et inquiet.


-Qu'est-ce que je vais faire moi ?


Alors qu'il formulait cette question, une lumière aveuglante apparut devant lui avec de fortes bourasques. Il poussa un cri de surprise mélanger à celui de la douleur, car étant resté longtemps dans le noir, cette lumière soudaine l'avait fortement ébloui. Bientôt, son intensité diminua et prit étrangement les contoures du corps d'une femme. Kyosuke cligna plusieurs fois des yeux pour y voir quelque chose car un poin lumineux se trouvait en plein milieu de son champs de vision. Il demanda, surpris et un peu méfiant :


-Qui êtes-vous ? Vous savez où on est ici ? Suis-je mort ?


Mais la femme ne fit aucun mouvement. Kyosuke s'approcha et demanda déspérément :


-S'il vous plaît ! Répondez-moi ! Qu'est-ce que c'est cet endroit ? Je suis là depuis pas mal de temps mais je n'arrive pas à trouver de sortie ! Vous savez comment je pourrais sortir d'ici ?


Alors, la femme lumineuse se mit en mouvement, et indiqua à Kyosuke de la suivre. Mais elle était rapide, et Kyosuke avait du mal à ne pas se faire distancer et lui demandait, essouffler :


-S'il vous plaît, ralentissez, j'ai du mal à vous suivre ! Eh !


Mais alors qu'il commençait à accélérer, hors d'haleine, elle s'arrêta et il faillit lui foncer dedans. Il reprit péniblement son soufle.


-Et bien ? Qu'est-ce qu'il y a ?


Elle pointa alors son doigts fins et lumineux vers le bas. Kyosuke suivit la direction et il fut tellement surprit qu'il recula légèrement, faisant de gros yeux : la mer se tenait là, sous lui ! Il se retourna vivement vers la femme.


-Mais comment as-tu...?


Il n'eut pas le temps d'achever sa phrase car il se faisait absorber par le trou de lumière où se trouvait la mer, magnifique et majestueuse. Il tombait dans le vide. Il vit alors la femme lumineuse se pencher au-dessus du trou, tout était noir derrière elle, et celle-ci semblait pleurer. Elle prononça quelque chose, mais si doucement que, tout d'abord, il n'entendit pas mais elle les reprononça et il les compris :


-Sauve-le...


Il n'eut même pas le temps de demander qui ou quoi il devait sauver que le trou où se trouvait la femme se referma. Il cria alors, effrayer :


-DE QUOI ? Aaaaaahhhhh ...!!


Et alors qu'il touchait la surface de l'eau de plein fouet, il réussit à emmettre dans son esprit ses funestes paroles :

"Finalement, je vais mourir, ce n'était qu'un épisode de parcours s'en doute...adieu...Yuki."


Et alors qu'une larme se forma et se mélangea à l'eau salée, qu'il voyait le ciel s'éloigné de plus en plus alors qu'il se rapprochait des abysses de la mer, il s'évanouit, et sa méoire se perdit dans ses fonds marins.

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